Il y’ a quelques jours, nous avons eu avec des collègues sur twitter un échange sur le catalogage à propos de Colodus et de ce post d’Etienne Cavalié.
La discussion montrait deux écoles : celle des collègues catalogueurs qui, en même temps qu’ils exemplarisent dans le sudoc, en profitent pour enrichir la notice livre en main, améliorant ainsi la qualité du catalogue commun.
L’autre école est la mienne, celle d’un « hiérarchique » pragmatique qui réfléchit à partir du contexte de son établissement : nous avons 9 bibliothèques dont les équipes sont constituées de 1 à 4 personnes avec une personne de catégorie A par bibliothèque et pas de personnel de catégorie B partout. Du coup, dans certaines bibliothèques, ce sont les personnels de catégorie A qui font non seulement l’exemplarisation mais aussi l’enrichissement des notices.
Or, dans nos structures, le personnel de catégorie A est celui qui gère la bibliothèque dans tous ses aspects, qui la fait vivre dans le campus, qui organise les animations, gère le budget, les personnels, organise l’accueil des publics, les formations… Nous n’avons donc pas les moyens qu’il passe en plus du temps à cataloguer. Petit à petit, la fonction se reporte, quand ils existent, sur les personnels de catégorie B. Mais même ceux-là ont, à mon avis, mille tâche plus urgentes à faire .
Loin de moi l’idée de dire qu’on « se fout » du catalogage comme vu dans un commentaire dans le post cité ci-dessus. Bien sûr que non, et je suis la première à être intraitable sur la qualité du catalogage des documents pour lesquels nous assurons le dépôt légal, à savoir les thèses de doctorat.
Le catalogage devrait être l’oeuvre fine et patiente de ceux qui font le dépôt légal, les bibliothèques nationales par exemple. Et je dois dire que les excellents transparents d’Emilie ne me rassurent pas sur la décomplexification du système avec l’arrivée de FRBR et RDA.
Le catalogage ne devrait pas plus être l’affaire de petite structures comme les nôtre qui ont trop peu de personnels pour assurer toutes les missions de soutien à l’enseignement, la recherche, d’accueil des publics, de communication, à un moment ou la fonction bibliothèque est de mieux en mieux reconnue dans les établissements.
Mais dans ce cas là, plus besoin du Sudoc allez vous me dire. Si bien sûr, le Sudoc est un outil formidable de localisation des documents dans l’ensemble du réseau universitaire français. C’est pourquoi nous y participons, parce que nous avons des documents rares que nous souhaitons rendre visibles au plus grand nombre. Mais nous ne ferons jamais des notices de catalogage impeccables, parce que cela n’est pas notre métier, tout simplement.
Donc, oui au catalogue commun mais malheureusement pas ou peu de temps à consacrer au catalogage commun.